• Nuit Mortel

    [[Fiction plutôt violente, comme le suggère le titre, il est conseillé aux âmes sensibles de s'abstenir ^^']] 

     Chapitre  1 :

    « Très bonne prestation, Mademoiselle Alice. J’espère que vous en ferez de même demain.

    -Merci, Mme Eyra.

    -Vous pouvez rentrer. A dema… »

    Un cri strident coupa la jeune femme, suivit de bruits de pas. On pouvait facilement compter deux personnes qui couraient tout près d’ici. Très vite, un deuxième cri se fit entendre puis plus rien. Le silence total. Mme Eyra regardait tout autour d’elle d’un air horrifié, puis des sirènes de polices se firent entendre. Alice commença à légèrement paniquer.

    Elle n’eut à peine le temps de se retourner que la porte d’entrée s’ouvra violemment laissant apparaître un groupe de quatre policiers armés jusqu’aux dents. Un d’entre eux s’avança vers la jeune fille et sa professeur.

    « Excusez moi, vous n’auriez pas vu un jeune garçon armé, vêtu d’une cape noire… Enfin, le tueur du moment, quoi ? Il poursuivait une fille âgée d’une vingtaine d’année et…

    -Non, on a rien vu. Juste entendu des cris avant que vous n’arriviez, répondit Alice.

    -Ohhh, très bien, vers où ? »

    Alice ne répondit pas et indiqua la direction du doigt. Les policiers étaient sur le point de partir quand elle retint celui qui lui avait posé la question. Il se retourna d’air un peu énervé parce qu’il était pressé.

    « C’est qui, ce « tueur du moment » ?

    -J’ai pas le temps, petite.

    -Vous aviez dit que ce n’était que quelques petits crimes dont les « Luminus Crimes » se chargeaient de tuer les criminels à chaque fois, alors qu’en faite ce n’est qu’un seul tueur ? Alors j’exige des informations. »

    Le policier parut vraiment gêné. Il se retourna pour dire à ses coéquipiers d’y aller même s’il était presque certains que le tueur s’était déjà enfuit, puis regarda attentivement la jeune fille.

    « La curiosité est un vilain défaut, petite. Mais bon… Le tueur du moment est quelqu’un de dangereux que nous, la police, et Luminus Crimes n’arrivons pas à attraper. Pour ne pas faire régner la peur, continua-t-il d’un ton théâtral exagéré, nous avons menti. De toute façon, nous allons bientôt l’attraper, c’est certain. Luminus Crimes est passé aux grands moyens, alors il n’aura plus aucune chance et les crimes cesseront. Bon, j’ai plus le temps, moi, je te laisse, petite. Fais attention à toi. »

    Sur ces mots, le policier se dirigea dans la même direction que ses coéquipiers avaient prit. Alice se retourna vers sa professeur, qui semblait perturbée par la nouvelle que le policier venait d’annoncer. Elle lui dit au revoir avant de reprendre ses affaires et de repartir. Elle marchait sous la pluie lorsqu’elle sentit quelque chose de froid et pointu sur son coup. Elle reconnu immédiatement le contact du couteau posé sur son coup. Elle aurait voulu demander de l’aide, mais il n’y avait personne autour d’elle.

    « Laissez-moi… », fut la seule chose qu’elle parvint à articuler. 

    Son assaillant ne lui répondit pas et la poussa jusqu’à une ruelle plutôt sombre et déserte se terminant en cul-de-sac. Lorsqu’elle arriva au bout, il retira la lame de sa gorge, lui donnant l’opportunité de se retourner. Elle le regarda longuement, essayant tant bien que mal de garder son calme. Celui qui se trouvait en face d’elle portait une cape avec une capuche de sorte à ce que tout son visage soit caché. Sans doute celui que la police recherchait… Elle respira profondément pour rester calme. Que lui voulait-il ? Pourquoi l’avait-il amené ici ? S’il voulait la tuer, il aurait très bien pu le faire avant, dans la rue, vu qu’il n’y avait personne…

    « Qu’est-c que vous me voulez ? Demanda-t-elle d’une voix qu’elle aurait voulu un peu plus sûre d’elle. »

    Il ne lui répondit pas, et semblait la fixer longuement avant de retirer sa capuche d’un geste vif, dévoilant ses cheveux noirs et ses yeux verts. A sa grande surprise, son visage lui état très familier, très familier, mais elle n’arrivait pas à se souvenir de qui il s’agissait. Elle le contempla longuement sans vraiment essayer de s’en souvenir. Ils restèrent plantés là tous les deux sans bouger pendant un long moment, avant qu’un sourire moqueur ne se dessine sur les lèvres du jeune homme.

    « Alors comme ça tu te souviens pas de moi, hein ?

    -Qu’est-ce qui te fais dire ça ?

    -Si tu m’avais reconnu, tu m’aurais déjà sauté au coup, ria-t-il.

    -Tu… »

    Elle trembla légèrement avant de sourire d’un air rassuré et de le prendre dans ses bras comme il l’avait dit.

    « J’avais vu juste.

    -Ask… Je croyais que tu étais mort… Imbécile »

    Elle soupira et se détacha de lui. Il prit soudain un air sérieux en entendant des voix arrivant derrière eux et remit sa capuche. Il remit alors son couteau sous la gorge d’Alice et se retourna vivement vers l’endroit d’où venaient les voix. Deux grands hommes musclés et armés apparurent en face d’eux.

    « Un pas de plus et je la tue.

    -Et bien ce sera le dernier meurtre que tu commettras, répondit l’un des deux hommes en avançant vers eux. »

    Ask serra les dents, ne sachant plus vraiment quoi faire. Les deux hommes ne cessaient de se rapprocher, et il savait que quelle que soit sa réaction si un des deux hommes arrivaient à fuir, cela impliquerait Alice.

    « Ferme les yeux…, chuchota-t-il dans l’oreille d’Alice, qui n’y comprenait pas grand-chose »

    Il retira le couteau de sa gorge sous l’étonnement des deux hommes, persuadés qu’il allait la tuer. Il profita de leur déstabilisation pour asséner un coup de couteau dans le ventre d’un des deux hommes, mais l’autre lui donna un coup dans le dos. Alice, horrifiée, recula d’un pas avant de se trouver dos au mur du cul de sac. Ask se retourna rapidement et donna plusieurs coups à son adversaire qui l’avait désarmé. Celui-ci, submergé par sa vitesse, n’arrivait plus à suivre. Le premier homme se releva, une main posée sur sa blessure sanglante, et s’approcha lentement d’Ask, prêt à lui donner un coup alors que celui-ci était occupé avec l’autre homme. Instinctivement, Utau courut vers lui et bloqua son coup tant bien que mal.

    « Alors comme ça, tu es une complice ? »

    En un rien de temps, Alice se retrouva plaquée au sol. Ask, interpelé par la position de son amie, lança une arme à feu attachée à sa ceinture en espérant que celle-ci ne tombe pas en possession de l’homme. Alice attrapa de justesse l’arme et la pointa sur lui. Il laissa échapper un rire moqueur, la regardant d’un air de défi.

    « Tu vas pas tirer, t’en es incapable. J’ai tord, petite ? »

    Elle ne répondit pas, tremblant un peu alors qu’il se rapprochait d’elle. Ne sachant plus comment réagir, elle ferma les yeux et appuya sur la gâchette à plusieurs reprises, horrifiée par l’air psychopathe de celui censé être « le gentil ». Quand elle s’arrêta, l’autre homme aussi avait été achevé par Ask, et les deux corps plein de sang gisaient sur le sol. Alice lâcha le pistolet, terrorisé par son propre acte. Elle avait tiré. Instinctivement, elle avait tiré. Elle n’en revenait pas elle-même. Elle se laissa tomber à genoux sur le sol, en larmes. Elle avait tué quelqu’un.

    Ask la fixé d’un air désolé, essayant de comprendre la douleur d’Alice. Il s’agenouilla à côté d’elle et posa une main sur son épaule.

    « Désolé, je voulais pas t’entraîner là dedans… Mais il faut qu’on se tire d’ici, et vite. Avec le bruit des tirs, le renfort va bientôt arriver.

    -Ca n’a plus d’importance.

    -Ne dit pas n’importe quoi, ils vont te tuer si tu reste ici.

    -Je t’ai dit que ça n’avait plus d’importance ! Regarde ce que j’ai fait ! S’énerva-t-elle en désignant l’un des deux cadavres d’un mouvement rapide mais tremblant.

    -Ce que tu viens de faire, c’est ce que je fais tous les jours, tu vois. Alors certes, ça doit être dur pour toi, mais si tu l’as fait, c’était pour ne pas mourir, non ? Alors à quoi ça servirait si tu te laissais tuer par ses coéquipiers après ? Clairement, à rien. »

    Elle chercha ses mots, ne sachant plus quoi dire alors qu’il regardait l’extrémité de la ruelle, où des bruits de pas rapides commençaient à se faire entendre. Elle savait qu’il avait raison, mais ne voulait pas l’admettre.

    « Ils arrivent… Allez viens, on a plus beaucoup de temps. »

    Il se releva et lui tendit le main pour l’aider à se relever. A contrecœur, elle l’attrapa et se releva.

    « Où veux-tu qu’on ailles ? On est coincés dans ce cul-de-sac. »

    Il observa tout autour de lui avant de pointer du doigt la fenêtre pas très haute d’une des maisons qui les entouraient. Il cassa la vitre et l’aida à monter sur le rebord, ramassa les armes qu’ils avaient laissés sur le sol, et monta à son tour.

    « Y’a plus qu’à espérer qu’il n’y ait personne ici…, murmura-t-il. »

    Les deux adolescents avancèrent sans faire le moindre bruit. Les murs blancs qui les entouraient rendaient la pièce un peu plus lumineuse que dans la ruelle, et la poussière qui traînait sur les meubles et sur le sol laissait penser que cette pièce était inhabitée depuis longtemps. Le sol, en bois, craquait à divers endroits. Le tout rendait l’aspect plutôt désagréable aux yeux d’Alice. Ils avancèrent à travers l’étroite pièce un peu en désordre jusqu’à arriver devant la porte. Ask ouvra lentement la porte qui grinça, inspectant l’extérieur, guettant le moindre bruit, le moindre mouvement, ou tout ce qui pourrait dénoncer une présence humaine ici.  Des voix humaines se firent entendre dans la ruelle, signe que le renfort n’allait sans doute pas tarder à débouler ici. Ask n’attendit pas plus longtemps et sorti de la salle sans faire le moindre bruit, suivit de près par Alice. Ils avancèrent lentement dans le couloir, quand Ask se stoppa net. Alice l’interrogea du regard quand il désigna une ombre tremblante tenant une poêle non loin de là où ils se tenaient. Ask sorti son pistolet et pointa en direction de l’ombre, mais Alice posa une main sur son bras, et avança en direction de l’ombre, jusqu’à découvrir une jeune fille terrorisée –sans doute par tout le bruit qu’ils avaient fait. Lorsque la fille vit Alice, elle recula un peu, mais sembla moins apeurée. Alice lui sourit amicalement et lui tendit une main comme signe de paix, main qu’elle saisit après une longue hésitation.

    « Excuse moi si je t’ai fait peur, ce n’était pas mon intention, petite. Je m’appelle Alice, et toi, comment tu t’appelles ?

    -Je… Je m’appelle Lucie.

    -C’est un joli prénom, ça. »

    Alice lui sourit aimablement, quand Ask arriva, pointant son arme sur la pauvre jeune fille.

    « Ask arrête ! Cria Alice. Elle n’est pas méchante, et inoffensive, ça ne servirait à rien de la tuer !

    -C’est trop tard pour elle, elle connait ton prénom, et ton visage. Si la police l’attrape, c’est toi qui va finir par te faire attraper et mourir pour complicité avec moi.

    -Tu crois vraiment qu’elle leur dirait ?

    -Elle est jeune, et ne résistera pas à une séance de torture, crois moi. »

    Alice se tut, ne sachant quoi répondre à cet argument. Lucie la regardait d’un air terrifié et tremblait de peur. Elle serra la poêle qu’elle tenait dans ses mains contre elle.

    « Tu ne peux pas faire ça… On a qu’à l’emmener avec nous ?

    -Imagines toi le résultat. Elle serait exposé considérablement aux risques et se ferait facilement tuer… Je suis désolé, mais il n’y a pas d’autres solutions.

    -Mais Ask… »

    Alice ferma les yeux, retenant de son mieux ses larmes. Un bruit sourd retentit juste à côté d’elle. Quand elle rouvrit les yeux, Lucie était au sol, saignant au niveau du coup, où la balle tirée figurait. Elle leva les yeux vers Ask avec un regard noir.

    « Ils sont là ! Cria un des hommes faisant parti du groupe de renfort déjà dans la première salle, attirés par le bruit du coup de feu. 

    -Et merde ! »

    Ils coururent à travers la maison, qui était beaucoup plus propre et conviviale pièce par pièces. Ils arrivèrent devant la porte d’entrée et l’ouvrèrent, mais des hommes les y attendaient déjà, alors que les autres les avaient rattrapés par derrières. Ils étaient cernés.

    « Dans tous les cas, ils doivent tous mourir, d’accord ? »

    Elle n’eut pas le temps de lui demander pourquoi que trois coups de feu furent tirés, achevant les trois hommes derrière, sans même qu’il se soit retourné.

    « Ils ont vu ton visage, précisa-t-il. Donc ils doivent tous mourir. Tu comprends ? »

    Elle répondit par un simple mouvement de tête, fixant les hommes devant eux qui les pointaient avec leurs armes à feu.

    « Ne bougez plus, ou je tire ! »

    Elle recula d’un pas, cependant plus confiante que la dernière fois. Il fallait qu’elle fasse diversion, oui voilà, il fallait qu’elle permette à Ask de pouvoir tiré avant eux en les occupants. Sans plus réfléchir, elle se retourna et couru dans le sens opposé des hommes, qui se mirent à la suivre, essayant de la rattraper. Elle tournait le plus possible, au cas où ils en viendraient à tirer, ce qu’ils ne faisaient pas encore – peut-être avaient-ils l’intention de la garder vivante ?

    Aller, Ask, dépêche toi de les descendre…, pensa-t-elle.

    Elle continua de courir jusqu’à arriver dans la première salle. Lorsqu’elle se retourna, les trois hommes gisaient sur le sol, blessé à mort sans qu’il n’y ait eu aucun coup de feu.

    « Plus de munition, précisa Ask. Je les ai achevés avec ça. »

     Il désigna une longue épée qu’il tenait dans sa main droite. Elle regarda tout autour d’elle et se rendit compte du désastre provoqué par leur faute. Les images des 2 policiers, plus des 6 de renfort, et celle de… Lucie, tous morts, pour… que dalle. Ah si, leur soit disant « liberté »… Elle regarda Ask, les yeux brillants et la vue brouillée par les larmes. Celui-ci baissa les yeux, désolé pour elle, même si pour lui tout cela ne représentait pas grand-chose pour lui.

    « Viens, il faut que je te parle, mais pas ici. »

    Il lui saisit la main et l’emmena loin d’ici. Elle ne voyait même pas le temps passer, tant elle était perdue dans ses pensées. 


  • Commentaires

    1
    Lundi 25 Mai 2015 à 14:46

    Super chapitre 1 , C'est pour quoi la suite mon petit gâteau :3 ?^^

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